- millade
-
⇒MILLADE, subst. fém.Région. (Sud-Ouest)A. — Petit mil. Toujours Jean Péloueyre avait aimé l'approche de l'arrière-saison, cet accord secret avec son coeur des champs de millade moissonnés, des landes fauves connues des seules palombes, des troupeaux et du vent (MAURIAC, Baiser lépreux, 1922, p.205).B. — Bouillie de mil servant surtout à engraisser les volailles. Les poulardes engraissées à la millade, les lièvres, les pâtés de bécasses, n'éveillaient en moi aucune idée de luxe (MAURIAC, Noeud vip., 1932, p.26).Prononc.:[mijad]. Étymol. et Hist. 1. 1858 (LEGOAR.: Millade. Nom donné, aux environs de Pau, à une sorte de bouillie de mil); 2. 1873 «petit mil» (Enquête sur les incendies des Landes, p.22 ds LITTRÉ Suppl.). Empr. au béarnais milhada désignant une sorte de mil et la pâte ou la bouillie faite avec celui-ci (cf. PALAY, LESPY-RAYM.), dér. de mil, milh correspondant au fr. mil1 (FEW t.6, 2, p.84a et 86).millade [mijad] n. f.ÉTYM. 1858; anc. provençal milhada « sorte de millet », et béarnais milhade « bouillie de mil », du lat. milium. → 2. Mil.❖♦ Régional.1 Bouillie de millet, utilisée dans le Sud-Ouest pour engraisser les volailles.1 Les métairies de ma mère (…) fournissaient à bon compte notre table dont j'eusse été bien étonné si l'on m'avait dit qu'elle était très raffinée. Les poulardes engraissées à la millade, les lièvres (…) n'éveillaient en moi aucune idée de luxe.F. Mauriac, le Nœud de vipères, II.2 Toujours Jean Péloueyre avait aimé l'approche de l'arrière-saison, cet accord secret avec son cœur des champs de millade moissonnés, des landes fauves (…)F. Mauriac, le Baiser au lépreux, éd. L. de poche, p. 159.
Encyclopédie Universelle. 2012.